INTRODUCTION
Le livre de Jonas ressemble à une parabole, c’est-à-dire une histoire racontée pour faire réfléchir. C’est le récit des aventures d’un prophète différent des autres. Dieu lui donne l’ordre d’aller à Ninive et de parler durement aux habitants de la ville. Ninive a été la capitale de l’Assyrie au 7
e
siècle avant J.-C. Les Assyriens ont alors écrasé sous leur pouvoir les petits peuples du Proche-Orient. Dans la Bible, la ville de Ninive représente un pouvoir injuste et cruel (voir le livre de Nahoum). Jonas n’a pas envie d’aller là-bas. Il fuit le plus loin possible pour ne pas obéir à l’ordre de son Dieu.
Le livre de Jonas raconte comment Dieu fait
l’éducation de son prophète
.
Au chapitre 1, Jonas apprend que la fuite loin de Dieu est impossible. Jonas part sur un bateau dans la direction opposée à celle où il doit aller. Mais Dieu lance un vent violent sur la mer. Tout le monde est en danger. Les marins sont des étrangers non juifs. Ils font comprendre à Jonas qu’il est responsable du malheur qui atteint le bateau, son équipage et ses passagers. Et ils reconnaissent le Dieu de Jonas.
Au chapitre 2, Jonas apprend ce que veut dire être loin de Dieu. En effet, celui-ci l’envoie au fond de la mer, dans le ventre d’un poisson. Dans la Bible, la mer est l’endroit où se trouvent les forces du mal et de la mort. Au fond de la mer, Jonas prie pour rester en vie. Il reconnaît que seul Dieu peut le sauver, et par avance il lui dit merci.
Au chapitre 3, Jonas obéit enfin à Dieu et part à Ninive. Il annonce la destruction de la ville. Mais les habitants de Ninive et le roi lui-même sont prêts à abandonner leur mauvaise conduite. Comme au chapitre 1, des étrangers reconnaissent Dieu.
Au chapitre 4, Jonas est en colère parce que Dieu ne détruit pas Ninive. Mais Dieu n’abandonne pas son prophète. Il prend soin de lui. Il lui fait comprendre qu’il ne souhaite pas la mort des méchants. Il souhaite au contraire que ceux-ci changent de conduite et vivent.
À la fin du récit, Dieu pose une question à Jonas. Le texte ne donne pas la réponse du prophète. La question est posée ainsi à tous ceux qui lisent le récit. Comment accepter que
Dieu aime des étrangers et pardonne à ceux qui font le mal
?