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Premier livre des Maccabées

Premier livre des Maccabées INTRODUCTION

INTRODUCTION

Quand les rois grecs de Syrie dominaient le pays des Juifs, ceux-ci se sont révoltés contre eux. Cette révolte a été conduite par cinq frères. Judas, qui est le plus célèbre, a reçu le nom de Maccabée, qui veut dire « marteau » (2.4). Ce nom a été donné ensuite à tous les membres de la famille, ainsi qu’aux livres qui racontent leurs exploits. Quand Simon, le plus jeune frère, a été tué, son fils lui a succédé. Ensuite, les Maccabées ont dirigé les Juifs de père en fils entre 142 et 63 avant J.-C.

Contenu du livre

L’auteur raconte la longue guerre conduite par la famille des Maccabées de 166 à 135 avant J.-C., pour libérer les Juifs du pouvoir d’Antiochus IV Épiphane et de ses successeurs.

Le début du livre résume l’histoire du Proche-Orient, depuis Alexandre le Grand jusqu’à

Antiochus Épiphane

. Celui-ci veut

répandre

parmi tous les peuples qu’il domine

la langue, la culture

et surtout

la religion grecques

. Il fait beaucoup souffrir les Juifs qui restent fidèles à la loi de Dieu. Il encourage un grand nombre d’entre eux à abandonner leur foi. Et finalement, il rend le temple de Jérusalem impur en y plaçant une statue qui le représente.

Un prêtre, Mattatias, commence à organiser

la révolte

contre le dictateur. A sa mort, ses cinq fils continuent. Ils mourront tous pour défendre les droits du peuple de Dieu.

L’auteur du livre parle surtout des trois fils les plus célèbres de cette famille. Le premier, Judas, est l’exemple parfait du héros (3.1–9.22). Il est passionné par la foi et les coutumes de ses ancêtres. Il communique son ardeur au petit groupe de combattants qui le suivent par des discours pleins de force et par son grand courage. Il remporte des victoires remarquables sur les généraux ennemis, il rend le temple pur et rétablit l’autel des sacrifices. Mail il tombe devant l’armée puissante des Grecs, parce que ses propres troupes sont trop faibles.

Son frère, Jonatan (9.23–12.53), lui succède. Il profite habilement des divisions qui existent dans le royaume des Grecs et obtient des avantages de tous côtés. Mais, finalement, il connaît le sort malheureux de toute sa famille. Il est trompé par de belles promesses qui sont fausses, et il tombe dans le piège préparé par ses adversaires.

Simon seul reste en vie. Il complète ce que ses frères ont réalisé (13.1–16.24). Il prend l’ensemble de bâtiments militaires grecs de Jérusalem appelé la Citadelle, qui est un danger depuis toujours pour la ville et le temple. Il obtient l’aide des Grecs de Sparte et des Romains. Il est à la fois le chef politique et le grand-prêtre des Juifs. Mais lui aussi tombe dans un piège. Son fils Jean lui succède.

L’auteur du livre

C’est un Juif qui connaît très bien son pays. Il écrit en hébreu vers l’an 100 avant J.-C. À ce moment-là, le peuple juif parle l’araméen, mais les gens cultivés remettent l’hébreu en valeur. Nous ne possédons plus l’original hébreu du livre, mais seulement des traductions, surtout en grec.

L’auteur admire beaucoup toute la famille des Maccabées. Il partage la foi et les coutumes de ses héros. Il les couvre tous d’éloges, en particulier Judas. Par contre, il est sans pitié pour les mauvais Juifs, les traîtres et les lâches, qui ont adopté les coutumes des Grecs.

But religieux du livre

Ce livre veut montrer la

fidélité de Dieu envers son peuple

pendant l’époque grecque. L’auteur veut sans doute raconter comment Dieu le protège, comme les livres d’Esdras et de Néhémie l’ont fait pour la période perse. Les fréquents rappels des interventions de Dieu dans le passé pour sauver son peuple sont des encouragements pour le présent. Ils montrent que, pendant la période des Maccabées, Dieu continue à diriger l’histoire dans le but de délivrer son peuple. La victoire sur des ennemis sans pitié dépend de la foi et de la fidélité envers Dieu, plus que de la puissance des armées.

Mais Dieu ne vient pas directement au secours d’Israël par des actions merveilleuses. Ce sont les Maccabées qui agissent en son nom et mènent une guerre que l’auteur considère comme juste. En effet, elle a pour but de sauver l’alliance de Dieu avec son peuple (1.15,63). C’est pourquoi les combattants doivent prier avant la bataille et être prêts à mourir pour leur foi.

Celui qui commence la révolte, Mattatias, plein d’ardeur pour la loi, ressemble à Pinhas, un personnage du temps de Moïse (Nombres 25.6-15). Juste avant sa mort, Mattatias livre son testament, comme Jacob (Genèse 48–49). Il annonce ce qui va arriver dans l’histoire : Judas sera « le héros qui sauve Israël » (9.21), comme les juges et les rois d’autrefois.

Ce livre ne dit pas que Dieu offre son salut à tous les peuples

, comme l’annoncent les prophètes. Au contraire, le peuple de Dieu ne s’intéresse qu’à son propre salut. Pour éviter que des étrangers le rendent impur, il n’accepte en lui-même que de vrais Juifs. C’est pourquoi il impose la circoncision à tous ceux qui habitent le pays. Il désire aussi y ramener ceux qui vivent à l’étranger et qui risquent de souffrir pour leur foi ou de l’abandonner.

On pourrait reprocher aux Maccabées d’avoir ajouté une conquête militaire à une autre sans raison. Mais l’auteur juge que ces conquêtes violentes réalisent certaines paroles des prophètes et rétablissent le royaume de David et de Salomon.

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