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Deuxième livre des Maccabées

Deuxième livre des Maccabées INTRODUCTION

INTRODUCTION

Le deuxième livre des Maccabées n’est pas la suite du premier. S’il raconte parfois les mêmes événements, il le fait de manière différente, et surtout il insiste davantage sur certaines valeurs religieuses.

Un peu après 160 avant J.-C., un Juif de langue grecque, Jason de Cyrène, a écrit cinq livres sur les

exploits des Maccabées

. Cet écrivain était un Juif savant, très attaché à la foi de ses ancêtres. Plus tard, vers 124 avant J.-C., un autre Juif de langue grecque a fait un résumé de ces livres en y ajoutant quelques courts récits et des corrections. Le deuxième livre des Maccabées est le résultat de son travail.

Contenu

Le récit commence avant que le dictateur grec Antiochus Épiphane, devienne roi, vers 175 avant J.-C. Il se termine juste avant la mort de Judas Maccabée, en 160 avant J.-C. Deux lettres des Juifs de Judée à leurs frères d’Égypte servent d’introduction au récit (1.1-9 et 1.10–2.18). Elles invitent les Juifs vivant à l’étranger à célébrer la nouvelle consécration du temple de Jérusalem. En effet, Antiochus Épiphane l’avait rendu impur en y établissant un culte en l’honneur des dieux grecs.

Le deuxième livre des Maccabées n’a pas d’abord pour but de raconter les exploits des Maccabées. Il interprète les événements pour montrer

l’importance des traditions religieuses d’Israël

: la foi au Dieu unique, Créateur tout-puissant, la loi, le temple, la prière pour les autres et la résurrection des justes.

Le message

L’auteur du deuxième livre des Maccabées s’intéresse avant tout au temple de Jérusalem. L’affirmation que

le temple est saint

donne au livre son unité. Ce temple est le plus saint, le plus célèbre et le plus vaste de toute la terre, parce que Dieu habite en lui, au milieu de son peuple. Pour l’auteur, la vraie foi ainsi que le temple sont plus importants que la grandeur des Maccabées.

Judas Maccabée est le libérateur du peuple et du temple. Son action principale est de rendre pur l’autel des sacrifices, mais il prend soin aussi des Livres Saints. En agissant ainsi, il apparaît comme un nouveau Néhémie.

Quand l’auteur parle de Dieu, il lui donne des noms qui insistent sur sa puissance : par exemple, « le Tout-Puissant », « le Maître de tout », « celui qui voit tout ». L’affirmation que Dieu a tout créé à partir de rien apparaît pour la première fois dans les Livres Saints.

La parfaite justice de Dieu apparaît partout dans ce livre. D’une part, Dieu punit son peuple à cause de ses infidélités. D’autre part, les prières et l’obéissance de Judas et de son groupe à la loi de Moïse leur permettent de remporter la victoire sur leurs ennemis.

Les combattants sont à la fois des hommes et les anges de Dieu. L’apparition d’un ange rend courage aux soldats juifs et les rend vainqueurs. Les martyrs d’Israël participent eux aussi à la lutte. Ainsi, dans la vision de Judas, le prêtre Onias et le prophète Jérémie prient Dieu pour le peuple en danger. Le vieillard Élazar, la mère des sept fils et Razis sont les martyrs les plus courageux. Les premiers chrétiens ont souvent trouvé dans ces récits la force de

résister aux souffrances

que les Romains leur faisaient subir.

Enfin, dans le deuxième livre des Maccabées, les vivants prient pour les morts, et les justes qui sont morts prient aussi pour les vivants : le

peuple de Dieu

est donc formé de

tous les justes, vivants et morts

.

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