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Job

Job INTRODUCTION

INTRODUCTION

Le livre de Job raconte l’histoire de Job, un homme juste et droit. Pourtant, Dieu permet que cet homme connaisse de terribles malheurs.

Trois de ses amis viennent le voir et font silence pendant sept jours devant sa grande souffrance. Ce récit des chapitres 1 et 2 introduit le livre de Job.

Après ces sept jours, Job prend la parole. Il se plaint de ce qui lui arrive et il regrette d’être né (chapitre 3).

La partie centrale du livre de Job (3–31) présente, sous forme de poèmes, le dialogue entre Job et ses amis, Élifaz, Bildad et Sofar.

Élifaz parle et Job répond ; Bildad parle et Job répond ; Sofar parle et Job répond. Ces discours se répètent trois fois dans le même ordre. Les trois amis de Job essaient de le persuader que personne ne souffre sans raison. D’après eux, Job souffre parce qu’il est coupable. Mais Job se révolte et affirme qu’il est innocent. Il sait bien qu’il n’a rien fait de mal. Ses amis essaient d’expliquer ce que personne ne peut expliquer : le mal, la souffrance des innocents, le bonheur des gens mauvais. Par-dessus tout, Job se plaint du silence de Dieu. Pourquoi Dieu le laisse-t-il souffrir de cette manière ? Job fait appel à Dieu lui-même. Mais plus Job parle ainsi, plus les discours de ses amis se répètent. La discussion n’aboutit à rien.

Alors, un nouveau personnage, Élihou, prend longuement la parole (32.1–37.24). Il critique l’attitude de Job, mais aussi les réponses de ses amis. Il représente une nouvelle génération de sages. Comme les anciens, Élihou pense que Dieu traite chacun d’après sa conduite : le mal est puni et le bien récompensé. Mais il affirme ceci : il arrive que les justes souffrent. Par la souffrance, en effet, Dieu met les êtres humains à l’épreuve et les éduque. Job a tort de se plaindre et d’insulter Dieu.

Enfin, Dieu répond à Job (38.1–42.6). Il détourne son attention de son problème personnel et l’invite à regarder le monde créé. Dieu est le maître de la création. Il est même le maître des animaux qui représentent les forces du mal, comme le gros animal de l’eau et le dragon Léviatan. L’être humain ne peut pas comprendre le mystère de la création de Dieu. Or, comme la création, la souffrance est un mystère. Le lecteur peut penser que cette réponse de Dieu n’en est pas une. Mais Job reçoit ce qu’il a cherché : un face à face avec Dieu.

Le livre de Job se termine comme il a commencé, à savoir par un récit (42.7-17). Dieu donne raison à Job contre ses amis. Job a bien fait de protester violemment auprès de Dieu, qui lui redonne ce qu’il avait perdu : la santé, une famille et des biens.

Job ne fait pas partie du peuple d’Israël (voir 1.1). Élifaz, Bildad, Sofar et Élihou sont également des étrangers. Le livre de Job fait état d’une discussion qui a eu lieu à une certaine époque dans l’ancien Orient. Le peuple d’Israël a participé à sa manière à cette discussion. La sagesse traditionnelle affirmait ceci : le sage et le juste sont récompensés sur la terre. Mais il arrive que les réalités de la vie montrent le contraire. Alors les sages, en Israël comme ailleurs, se posent la question :

Comment se fait-il que le juste doive souffrir ?

Les êtres humains n’ont pas de réponse au problème du mal et de la souffrance. C’est pourquoi le chapitre 28 de Job affirme que les humains ne peuvent pas trouver la véritable sagesse.

Le livre de Job appartient à la fois à la littérature de la sagesse et à la littérature de la plainte. Comme certains Psaumes, Job pose à Dieu les questions suivantes : Pourquoi ? Et jusqu’à quand ? Il refuse que le malheur soit forcément une punition de Dieu, et le bonheur une récompense. Ainsi, le livre de Job propose d’

aimer Dieu de façon gratuite

, et non pas pour être récompensé et recevoir le bonheur.

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